Techniques
Les émaux - Janvier 2025
Nous avons un mois de janvier particulièrement riche en initiations. Serge, que nous retrouverons dans l’article suivant, propose ici un atelier de pratique de la pose des émaux. Christine et Maire-Françoise se sont essayées à ce travail délicat qui nécessite de couvrir la pièce d’une épaisse couche d’émail que nous voyons dans les bocaux ci-dessous. D’après le témoignage de Maire-Françoise, je comprends que les principales difficultés résident dans le mélange des couleurs et les coulures.
En effet, certaines couleurs se mélangent plus au moins bien et dominent les autres. Le résultat n’est visible qu’après la cuisson ! Il est va de même pour les coulures involontaires. Celles qui sont voulues donne du caractère à la pièce, comme vous pouvez le voir sur la photo du milieu. Christine et Marie-François ont choisi des émaux qui se craquèlent. Voilà une autre surprise qui les attend à la sortie du four ! Comment la chaleur a-t-elle agit ? La photo de droite montre un gros plan sur ce craquelage.
Bravo à Christine et Marie-Françoise d’avoir tenté cette première expérience !
Texte et photos : Elisabeth





Le tour de potier
La richesse d’une association, ce sont les membres qui la constituent. Parmi membres nous, nous avons un potier. Régulièrement, Serge propose des ateliers afin de nous initier à sa pratique. Nous l’en remercions chaleureusement !
Ce jeudi 30 janvier, je prends Serge en photo pendant qu’il effectue les différentes étapes nécessaires à la réalisation d’une pièce de poterie. L’album ci-dessous retrace ce processus chronologiquement.
J’admire la précision des gestes qui sont accomplis rapidement. En effet, le tour ne cesse de tourner !… La moindre hésitation altère la régularité de la pièce. Des années de pratique donnent à Serge une assurance que n'aurait pas un débutant !
Bravo !
Texte et photos : Elisabeth



Modelage du corps humain - Décembre 2024

Ce mardi 17 décembre, Henri nous explique comment modeler un corps humain. Le contenu de cet atelier est le suivant :
- La structure du corps humain (muscles ; articulations ; proportions...),
- La mise en pratique.
Les photos présentent ces différentes étapes.



Sur la photo de gauche, Henri nous montre comment s'articule le torse et le bassin. À droite, il a dessiné un corps humain avec ses proportions. Il est possible de les mesurer avec un compas afin de les reporter sur la sculpture.


À gauche, nous voyons le torse et le bassin du corps humain. Henri nous explique que ces deux éléments ne sont pas tout à fait droits mais qu'il existe toujours un déhanchement. La sculpture à droite l'illustre. Les torsions du corps accroissent son esthétisme.



Chacune et chacun met en application l'enseignement d'Henri du mieux qu'il peut. En fin de séance, certains d'entre nous ont réalisé un corps humain en argile pour la pemière fois... Bravo !
Texte et photos : Elisabeth
La patine - Novembre 2024
Ce jeudi 21 novembre, Henri propose un atelier patine aux membres de l’association. Tout en expliquant les différentes étapes de cette technique, il en fait la démonstration. Certains d’entre nous, mettent en pratique cet enseignement en suivant ses conseils. Tel est le cas de Teddy et Christine qui s’exercent à patiner leurs pièces, respectivement, un singe et un suricate. Nous les voyons ici dans la phase de passage de la gomme laque. Les étapes qui suivent permettront d’obtenir le rendu des deux têtes ci-dessous.
Présentation de la patine à la gomme laque
La gomme laque permet des patines faciles, colorées et variées. Elle se présente sous la forme d’un liquide jaune translucide applicable avec un pinceau doté d’une brosse assez grossière. Plusieurs couches additionnelles peuvent être appliquées jusqu’à l’obtention du fini désiré. Sur la gomme sont appliqués des pigments en poudre. Ils permettent d’imiter certains matériaux tels que le bronze et la pierre.
L’application de la patine
La brosse est légèrement trempée dans la laque et appliquée sur la pièce en argile. Le pigment se pose en tapotant la sculpture sans chercher à l’étaler. Il faut environ 30 minutes à la laque pour sécher et quelques heures avant de manipuler la sculpture. Lorsqu’une œuvre est cassée la laque est l’une des meilleures patines envisageable. Grâce à ses propriétés couvrante qui permettent de dissimuler une réparation à la colle ou au plâtre. La laque accroche les surfaces en argile, en verre, en bois et rend invisible la réparation. Si la gomme laque est passée sans pigment, elle peut être polie, une fois sèche, avec un chiffon doux.
Texte et photo : Elisabeth
Notre dernière cuisson Raku - Août 2024
Vendredi après-midi, le 23 août, plus précisément, nous nous sommes retrouvés pour la cinquième ou sixième cuisson raku (quand on aime, on ne compte pas).
Décider d'acheter un four, des émaux et débuter en purs autodidactes, il fallait oser mais l'équipe le souhaitait et se sentait prête à affronter les inévitables déboires, les tâtonnements et déceptions éventuelles.
Dès la troisième cuisson le feu ronronnait, le thermomètre était au beau fixe et les premières pièces prenaient couleurs, craquelures et même fentes parfois.
Aujourd'hui, les résultats sont là et la photo parle d'elle-même : variété des sujets, couleurs des émaux et des enfumages.
Nous avons bien fait de nous lancer et d'insister, un bel encouragement pour les cuissons à venir !
Présentation du Raku
Le Raku, abréviation du terme japonais Raku Yaki qui signifie « cuisson confortable » ou « cuisson heureuse » est le résultat d’une technique d’émaillage dans la céramique japonaise mise au point au XVIe siècle. Il est lié essentiellement à la fabrication de bols pour la cérémonie du thé. On utilise un grès chamotté plus solide car les pièces doivent résister à de forts écarts de température.
Ces céramiques sont réalisées à la demande de Maîtres de thé car la consommation de ce breuvage était devenue une pratique sociale répandue hors des monastères zen. Les bols occupent une place éminente dans l’art du thé car ils incarnent l’esthétique fondée sur le dépouillement.
La technique du Raku
La technique du Raku Yaki est un procédé de cuisson. Les pièces incandescentes peuvent être enfumées, trempées dans l’eau, brûlées ou laissées à l’air libre. Elles subissent un choc thermique important. Le Raku Yaki est une cuisson basse température, les pièces émaillées sorties d’un four à environ 1000° sont rapidement recouvertes de matières inflammables naturelles comme de la sciure de bois compactée afin d’en empêcher la combustion en limitant l’apport d’oxygène au contact de l’émail en fusion. Cette phase est la réaction d’oxydoréduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métallisées, les craquelures ainsi que l’effet d’enfumage de la terre brute laissée brute qui forment les principales caractéristiques de ce type de céramique. Après refroidissement, les pièces sont nettoyées avec un produit abrasif pour enlever tous les résidus de suie et de cendre. La cuisson est menée à un rythme rapide avec atteinte de la température finale dans un cycle cours de 15 à 20 minutes. Certaines cuissons peuvent durer plusieurs heures.
Texte et photos : Elisabeth